Pourquoi sortir d’urgence de la civilisation automobile ?

Les principales raisons qui nous poussent à abandonner la voiture comme mode de déplacement en particulier en milieu urbain :

L’IMPACT DE LA VOITURE SUR LA NATURE ET LE CLIMAT

« Abandonner la voiture individuelle, c’est réduire de 54 % les émissions de CO2 des transports en France »

  • En France, l’automobile est un des modes de transport les plus polluants : 38 % des émissions de CO2 globales viennent du transport

Ce chiffre n’inclut pas les émissions indirectes (1) liées à l’empreinte carbone (construction automobile) et aux émissions de CO2 engendrés par les infrastructures. La voiture est donc l’un des premiers moteurs du changement climatique, déjà dévastateur dans de nombreuses régions du monde, et prochainement à l’origine de graves instabilités en Europe. L’abandon de ce moyen de transport serait une vraie respiration pour notre planète, et permettrait de se remettre dans les pas des objectifs climatiques permettant d’éviter de suivre les pires scénarios.

  • L’automobile est une des principales sources de pollution de l’air

En France, la pollution émise par les transports est responsable de 38 % des émissions de gaz à effet de serre. C’est, de loin, le secteur le plus polluant, devant le secteur résidentiel (23 %), l’industrie (21 %), l’énergie (14 %) et l’agriculture (4 %). Parmi ces transports, la grande majorité du dioxyde de carbone (CO2) est émise par les voitures des particuliers (54 %) et des poids lourds et véhicules utilitaires (37 %) (2). Cette part du transport ne cesse de croître, avec une hausse croissante du trafic. Entre 1990 et 2017, le nombre de voitures particulières en circulation a augmenté de 40 %.

L’IMPACT DE LA VOITURE SUR LA SANTÉ

« Abandonner la voiture, c’est réduire le nombre de morts de la pollution et sauver des vies »

  • Les particules fines générées par la pollution de la voiture est la principale cause de mortalité en France avec 50 000 morts par an

La voiture est la cause principale de la mortalité résultant de la pollution de l’air, notamment via les particules fines, qui tue plus de 50 000 personnes par an en France (3). En effet, elle fragiliserait les populations qui la subissent, les rendant plus sensibles à de nombreuses maladies. Selon une étude de 2016, la pollution de l’air est reconnue scientifiquement comme la seconde cause de mortalité en France (4). L’abandon de l’usage de la voiture entraînant une chute drastique de la pollution de l’air provoquerait une augmentation significative de l’espérance de vie et une importante diminution des affections respiratoires handicapantes.

  • La voiture génère d’autres pollutions sonores et visuelles fort dommageables pour la population

Source :

  • La voiture crée des accidents de la route mortels en France

Chaque année, les accidents de voiture sont la cause de plusieurs milliers de décès, ainsi que des dizaines de milliers de blessés graves et handicapés à vie (5). S’en libérer sauverait donc autant de vie, et empêcherait que la vie de dizaines de milliers de familles soit brisée.

  • La voiture ne favorise pas la pratique d’une activité physique

Si l’on remplaçait la voiture par d’autres moyens de mobilité pour se déplacer, on favoriserait la pratique d’une activité physique régulière. En effet, la pratique d’une activité physique régulière modérée recèle une multitude de bienfaits pour la santé tant physiologique et psychique (source 6). Or, les moyens de transports alternatifs à la voiture permettent tous d’accroître la durée d’activité, qu’il s’agisse de mobilité douce (marche, vélo…) ou de transports en communs, qui eux-mêmes nécessitent quasi systématiquement l’adjonction de mobilité douce en début et fin de trajet.

L’IMPACT DE LA VOITURE SUR LES LIEUX DE VIE ET ESPACES D’AMENAGEMENT URBAIN

« Abandonner la voiture, c’est améliorer la qualité de vie et protéger la biodiversité »

  • Les infrastructures routières maillent nos territoires et occupent une très grande surface au détriment d’autres espaces (végétalisation, agriculture urbaine, biodiversité…)

Abandonner la voiture permettrait de libérer de l’espace  de proximité pour la végétalisation et l’agriculture sur sol couvert. Ces deux axes d’adaptation de la ville sont vitaux pour les décennies à venir, permettant d’abord d’améliorer la résilience alimentaire et climatique de la ville, une végétation accrue permettant de faire face aux évènements climatiques extrêmes en rafraîchissant les zones urbaines (7) lors des canicules de plus en plus longues et fréquentes, mais aussi de favoriser l’absorption de l’eau lors des phénomènes pluvieux toujours plus intenses, permettant ainsi d’atténuer les inondations. Par ailleurs, une source d’alimentation plus proche, même restreinte, permettrait de diminuer l’impact carbone du transport de marchandises du reste du pays vers les grandes agglomérations.

  • Diminuer le stress engendré par l’usage de la voiture et améliorer notre qualité de vie

Dans les territoires particulièrement denses et urbanisés, la baisse du trafic routier, permettrait de diminuer le stress et améliorer la qualité de vie de nombreux citoyens (exemple : les habitations situées près des périphériques et autoroutes).

L’IMPACT DE LA VOITURE SUR L’ECONOMIE ET LE SOCIAL

« Abandonner la voiture, c’est créer plus de lien social »

  • Redynamiser les petits commerces de centre ville

Contrairement aux craintes répétées des commerçants de voir leur fréquentation baisser lorsque la voiture est écartée notamment des centres-villes, cette transformation de la mobilité semble avoir au contraire un impact bénéfique sur leurs ventes (exemple de la ville sans voiture de Ponte Vedra en Espagne).

(9) Source : Observatoire ville sans voiture, Ponte Vedra

  • La voiture rompt le lien social et aggrave également la fracture sociale

L’automobile, par la monopolisation de l’espace public, notamment en zones urbaines, et par ses multiples pollutions, nuisent gravement au lien social. Elle a par exemple retirer la rue aux enfants, dont bon nombre ne joue plus dehors. (10) Au chapitre des activités sociales menacées par la circulation, on pourra aussi citer les discussions sur les bancs publics, les parties de pétanque sur les petites places de quartiers et de villages, les repas paisibles en terrasse de restaurants et cafés. La disparition de la voiture redonnerait donc de la vie à nos villes, rendant l’espace à ses habitants. 

  • L’usage de la voiture en solitaire/usage des transports en commun et interaction avec autrui

Paragraphe à venir

Source (11) :

  • L’usage de la voiture comme marqueur social

Par exemple l’usage inutile et hyperpolluant des 4×4 et SUV en ville accentuant les disparités entre les classes sociales.

Source (12) :

  • Mettre fin aux coûts économiques gigantesques pesant sur la société du tout automobile

Les coûts seuls engendrés par les accidents de voitures sont considérables (source 13). De plus, cela ne prend pas en compte les dépenses consenties pour la construction et l’entretien des infrastructures du réseau routier. D’ailleurs, le montant de ces dépenses dédiées à l’espace automobile serait bien négligeable par rapport à l’investissement qu’il faudrait dédié au développement de grands réseaux de transports en commun. Enfin, ces dépenses engendrées par l’usage de la voiture notamment des accidents et de la pollution de l’air (mortalité accrue et maladies respiratoires) pourraient être évitées et cesseraient ainsi de peser sur le budget de la santé.

Sources :

(1) Article de Futura Sciences : « Transport et CO2 : quelle part des émissions ?« 

(2) Rapport Secten (données 2017) – rapport de référence sur les émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques en France réalisé par le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa)

(3) Article de Vivons sans voiture : « L’impact direct de la voiture sur la santé : des dizaines de milliers de décès chaque année en France« 

(4) Étude publiée par Santé publique France : « Impacts sanitaires de la pollution de l’air en France : nouvelles données et perspectives » (2016) 

(5) Évolution comparée de la mortalité et de la circulation routière en métropole de 1952 à 2018 par l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière

(6) à venir

(7) Article de Francetvinfo.fr : « Canicule : La végétalisation est une des meilleures solutions pour rafraîchir la ville« 

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(9) à venir

(10) Article de rtbf.fr « En ville, les enfants ne jouent plus dehors, comment leur rendre la rue ?« 

(11) à venir

(12) à venir

(13)  Chiffre à citer source Le Monde, Carfree