Pourquoi la voiture électrique n’est pas écologique ?

Un rapport très instructif paru en avril 2024, publié par l’association HOP – Halte à l’obsolescence programmée, dénonce le problème de l’obsolescence des véhicules électriques. Ces derniers sont vendus comme étant des véhicules écologiques et explique comment certains constructeurs ont développé des pratiques de “voitures jetables”.

De quoi comprendre en quelques minutes pourquoi il ne faut pas acheter de voiture du TOUT*


*Encore une fois, en milieu urbain où les alternatives à la voiture existent (transports en commun, modes doux), il est possible de se passer de la voiture dans ses déplacements du quotidien.

Quand on n’a pas d’autres solutions que la voiture surtout en milieu rural (95 % des foyers français possèdent au moins une voiture dans les zones rurales), il est indispensable de bien s’informer sur l’acte d’achat d’une voiture électrique et de prendre conscience de son véritable impact.


Le rapport de l’association HOP dénonce en particulier l’existence d’un phénomène de “fast-fashion” dans le secteur automobile.

En effet, les constructeurs automobiles ne manquent pas d’idées pour nous vendre des véhicules et attirer de nouveaux clients avec les nouvelles tendances du marché automobile (véhicules de plus en plus lourds et encombrants – un non sens écologique surtout en milieu urbain). Ces industriels attirent leurs nouveaux clients avec des voitures électriques moins chères (même si le coût à l’achat reste plus élevé que les voitures thermiques), mais surtout proposent des véhicules de moins en moins réparables.

Quel est le problème avec ces « nouvelles » voitures électriques ?

• Problème de la durée de vie des batteries

Certains constructeurs de véhicules électriques optent pour des batteries qui deviendront à terme irréparables. Par exemple, le rapport cite les pratiques de la marque Tesla et ses kilos de mousse rose emprisonnant des batteries dans un bloc irréparable.
« La moitié des constructeurs seulement proposent des batteries réparables, une information qui passe sous les radars des consommateurs. Réparer les composants de la batterie permettrait pourtant de réparer jusqu’à 10 fois moins cher », selon le rapport de l’association HOP.

En cas de panne de batterie ou d’ accident, aucune certitude n’est donnée concernant la disponibilité de la batterie, la possibilité de réparation ou le remplacement par une batterie neuve ou reconditionnée. On peut donc se retrouver à devoir remplacer la voiture toute entière.

• Pratique du “giga-casting”

Pour baisser les coûts de production, certains constructeurs automobiles ont mis en place le giga-casting, une pratique industrielle permettant de mouler d’un bloc de nombreuses pièces de la voiture. Cette pratique risque de faire augmenter le prix des réparations et de devoir jeter une grande partie de la voiture après un accident.

• Obsolescence des logiciels des véhicules connectés

La voiture électrique regorge d’équipements électroniques, ce qui pose le vrai problème de l’obsolescence des composants, des logiciels, de la complexification pour les réparateur·ices et des pièces indisponibles.
Au départ, on affiche un prix de vente plus attractif mais à l’arrivée on se retrouve avec des coûts à l’usage important pour les clients (assurance, maintenance et bugs logiciels, réparation inabordable,…).

Enfin, au-delà de l’impact écologique de la fabrication de la voiture électrique, se contenter de transformer notre modèle de déplacements de la voiture thermique vers la voiture électrique est la pire des solutions. Nous vous proposons de lire à ce sujet l’article de Reporterre « Non, la voiture électrique n’est pas écologique ».

Rappelons que l’énergie la plus vertueuse est celle que l’on se consomme pas. Le même raisonnement s’applique à la voiture, dont l’usage doit être strictement limité suivant ce principe.